Le 13 mars dernier, le Point d'accès aux droits de Pertuis organisait, avec le cinéma Le Luberon, la projection gratuite du Potager de mon grand-père, film de Martin Esposito de 2016. Nous étions quelques membres de l'association à nous y rendre.
Personnellement, j'ai plongé avec beaucoup de plaisir et d'émotion dans ce film aux images très sensuelles, dans le sens (!) où elles viennent toucher directement, presque sans intermédiaire, nos sens, l'odorat, le goût, le toucher... comme lorsqu'on touche la terre et que l'on se retrouve directement en lien avec elle. Moi qui m'attendais à voir un tableau pittoresque d'un vieux monsieur qui transmet à son petit-fils, avec une certaine distance entre ce tableau et moi, j'ai été surprise d'être complètement prise dans ces images de lumière, de pénombre (les graines germent à l'abri de la lumière...), de matière concrète à toucher, sentir, goûter..., comme quand je suis au coeur du jardin, les mains dans la terre.
Au-delà du thème-lieu-personnage-enjeu? du jardin, on y trouve les sujets de la vie, de la mort - qui fait partie de la vie si belle et chatoyante, comme la terre noire issue de la décomposition en fait partie, et aussi la douleur. De l'amour, de la transmission, de la renaissance, des cycles... et de ce qu'on a aujourd'hui conceptualisé sous les appellations "agroécologie", "permaculture" (qui est quand-même citée dans le film, star du moment oblige, mais en un clin d'oeil sous forme de boutade). Concepts qui redeviennent simplement, dans les mots de papi, des pratiques de "bon sens" qui soutiennent la vie. En contraste avec l'agréable cru des images dont je parlais, tous ces thèmes y sont traités, quant à eux, de façon indirecte et non frontale, en tous cas en-dehors des discours officiels "pédagogiques", et c'est justement un bon moyen de transmettre, non ? On a tout le temps ri aussi, entre les yeux mouillés, et c'est aussi pourquoi, quand on parle d'"agir pour être dans le sens du vivant", programme qui connecte aussi avec l'enthousiasme, ce film fait totalement partie de cet élan.
Merci à l'auteur de nous offrir ces images animées, pleines d'âme, de son papi et de nous permettre de faire un pas de côté par rapport à la culture de la mise à distance dans laquelle nous baignons et qui nous coupe de la vie.
Au-delà du thème-lieu-personnage-enjeu? du jardin, on y trouve les sujets de la vie, de la mort - qui fait partie de la vie si belle et chatoyante, comme la terre noire issue de la décomposition en fait partie, et aussi la douleur. De l'amour, de la transmission, de la renaissance, des cycles... et de ce qu'on a aujourd'hui conceptualisé sous les appellations "agroécologie", "permaculture" (qui est quand-même citée dans le film, star du moment oblige, mais en un clin d'oeil sous forme de boutade). Concepts qui redeviennent simplement, dans les mots de papi, des pratiques de "bon sens" qui soutiennent la vie. En contraste avec l'agréable cru des images dont je parlais, tous ces thèmes y sont traités, quant à eux, de façon indirecte et non frontale, en tous cas en-dehors des discours officiels "pédagogiques", et c'est justement un bon moyen de transmettre, non ? On a tout le temps ri aussi, entre les yeux mouillés, et c'est aussi pourquoi, quand on parle d'"agir pour être dans le sens du vivant", programme qui connecte aussi avec l'enthousiasme, ce film fait totalement partie de cet élan.
Merci à l'auteur de nous offrir ces images animées, pleines d'âme, de son papi et de nous permettre de faire un pas de côté par rapport à la culture de la mise à distance dans laquelle nous baignons et qui nous coupe de la vie.
Ce film était diffusé dans le cadre du programme Agenda 21 de la Ville de Pertuis. Nous ignorions l'existence de ces projections (nous avons appris qu'avaient aussi été projetés Demain et L'intelligence des arbres). Nous allons surveiller la programmation pour pouvoir relayer l'information, et qu'un maximum de personnes intéressées puissent en profiter. Un débat était organisé, qui a permis quelques échanges, et la rencontre directe avec des acteurs de la ville.
Camille, pour Ciel-ou-vert.
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